64 % des espèces protégées saisies au niveau mondial proviennent de Madagascar

Le 29 janvier dernier, 20 tortues Radiatas ont été découvertes par les forces de l’ordre dans un véhicule en provenance du grand sud et qui se dirigeait vers Fianarantsoa. Incontestablement, le trafic des tortues et des espèces endémiques se poursuit.

WWF Madagascar indique, dans un communiqué relatif à la Journée internationale du monde sauvage que 64 % des espèces saisies au niveau mondial proviennent de Madagascar.

Selon le réseau international de surveillance de la faune et de la flore sauvage (TRAFFIC) que WWF cite dans son communiqué, « 121 saisies ont été effectuées en 2005 et 2020 (NDLR : peut-être 2019 et 2020?) au niveau mondial, représentant 144 478 spécimens, principalement des bois précieux, des reptiles, des amphibiens et des hippocampes. Parmi les 64 % des espèces provenant de la grande île, il a été dénombré 30 875 tortues de Madagascar »

Ce trafic effréné de la tortue radiatas pourrait amener à son extinction d’ici 2050.

Pour le cas des bois précieux, notamment le bois de rose, le palissandre et le bois d’ébène, TRAFFIC révèle que « 350 000 arbres ont été abattus illégalement à l’intérieur des aires protégées et au moins 150 000 tonnes de grumes sont sujettes à l’exportation ».

« Ce sont des espèces rares, c’est donc beaucoup plus recherché. Du côté de Madagascar, il y a des défaillances dans la gestion, la protection, le contrôle des espèces et dans l’application de la loi puisque la plupart de ces espèces sont protégées par la loi pour les bois précieux et les tortues par exemple ».

Et, comme à l’accoutumée, tout se résume « à la corruption », le trafic de ces espèces concerne à la fois les vrais braconniers comme les simples citoyens.

WWF révèle que « beaucoup de gens, même à Antananarivo, élèvent des tortues comme des animaux domestiques. Il y a diverses croyances qui disent qu’elles pourraient protéger de l’asthme et il y a aussi une croyance concernant la protection contre les effets de produits que les cambrioleurs utiliseraient pour endormir les gens, sans compter la consommation locale ».

Article paru le 6.03.23 dans Madagascar-Tribune.com