Témoignage de Françoise

 

Je mesure le gouffre qui séparent nos pays ...

 

C'était il y a 4 ans : octobre 2019. Avec une autre marraine Liliane  et un parrain Dominique, c'était mon premier   séjour à Madagascar et ma première mission avec Projet Action. L'expérience de ces rencontres humaines avait été si riche et si émouvante que  je m'étais promis de revenir. Octobre 2023, après une semaine à Tananarive quelque peu perturbée par les manifestations politiques, me revoilà "Chez Alain" à Tuléar où je retrouve Philippe avec joie.

Madagascar n' a pas changé. La corruption est toujours là. La pandémie de Covid et le dérèglement climatique n’ont pas arrangé les choses, elles les ont empiré. La pauvreté et la misère sont toujours là, criantes et  omniprésentes. De quoi désespérer ? Alors Projet Action dans tout ça ? Certains diront que c'est une goutte d'eau dans un océan de misère. Mais les océans se sont formés à partir de gouttes d'eau et si cette goutte  n'existait pas elle manquerait à l'océan et elle manquerait surtout aux villageois du nord de Tuléar qui depuis 27 ans voient leurs conditions de vie au quotidien améliorées par les réalisations de Projet Action. Il suffit de voir la joie et l'enthousiasme des villageois d'Ambovotsiritsy lors de l'ouverture officielle du CSB1 (centre de santé de base 1° niveau): arrivée "triomphale" du président et de la marraine en charrette à zébu tirée par deux jeunes hommes au milieu d'une foule en liesse, cela fait chaud au cœur. Ces villageois n 'avaient " rien" en cas de problème de santé et voilà qu'ils ont maintenant tout près de chez eux des locaux, un infirmier et un minimum de matériel médical . Pour moi, médecin hospitalier pour qui il est normal  d'avoir les résultats d'un examen d'imagerie ou de laboratoire dans les 2 ou 3 heures qui suivent la demande, je mesure le gouffre qui sépare nos pays dits " développés" de ceux dits " en voie de développement".

Si l'ambiance cette année était un peu différente en raison de la période électorale ( pas d'inauguration mais des « ouvertures officielles », pas de ruban à couper, beaucoup moins de chants et de danses ...) l'enthousiasme des villageois et les espoirs qu'ils mettent dans les réalisations de Projet Action sont toujours aussi forts, et les besoins de plus en plus nombreux. Mais Projet Action est en sursis. Son président n'a plus 20 ans et il est fatigué. Il est plus qu'urgent que se lèvent des bonnes volontés motivées pour prendre progressivement le relais. Certains disent que les malgaches n'ont qu'à se débrouiller tout seuls avec leurs dirigeants politiques et qu'il faut arrêter de " leur faire la charité", mais depuis l’indépendance de 1960 on ne peut pas dire que le pays ait réussi son développement économique et social. Comment peut- on "fermer les yeux " et nous replier dans notre confort de pays riche? Projet Action ne " fait pas la charité"  mais permet par ses réalisations un auto développement et une amélioration pérenne des conditions de vie au quotidien des villageois. Alors il serait triste et dommage que cela ne soit bientôt plus qu'un beau souvenir.

 

Françoise JOSSE – Marraine de La Réunion

 

 

 

 

Les filles du bord de mer

 

Elles n’en sont pas à leur première « performance » et ont acquis manifestement une solide expérience… Leur recette est simple : la motivation pour agir en faveur de Projet Action et la très bonne satisfaction des produits proposés : vanille, épices et broderies.

J’ajouterai à leur recette l’envie de contacter les copines et de partager avec elles leur passion pour Projet Action.

Qu’ont-elles fait me direz-vous et comment se sont-elles organisées ? Rien de plus simple ; au marché, au téléphone, par mail, une connaissance croisée sur le chemin des douaniers, avant ou après une réunion d’une de leurs associations locales ou à l’occasion d’une pêche aux coquillages … elles parlent et elles ont tant et si bien parlées qu’elles ont réussi, assez facilement, à recueillir pas mal de commandes des copines ; 30 € par là, 110 € par ici, « et Maryvonne, je suis sure qu’elle va adorer le curcuma », « oui, je vais lui en parler », « et les torchons brodés, c’est ce qu’il faut pour Monique, elle me disait avant-hier qu’elle ne savait pas  quoi offrir à sa belle-fille pour ses 45 ans », « Elle a déjà 45 ans sa belle-fille ! », « bah oui et la tienne elle a plus que ça alors... ».

C’est ainsi qu’à l’automne dernier, Pascale et sa sœur Marie-Françoise, toutes deux de Saint Jacut de la Mer, nous ont envoyé une commande de 615€ et Marie-Annick de Cherbourg en Cotentin une commande de 917€…. s’il vous plait !

Une chanson d’Adamo restée dans toutes les mémoires disait « Z’étaient chouettes les filles du bord de mer » mais aujourd’hui il faut conjuguer au présent « Elles sont chouettes les filles du bord de mer ».

Oh là mais, j’entends certaines et certains qui se préparent à relever le défi….

 

Dans le cercle, le territoire d'intervention de PROJET ACTION
Version imprimable | Plan du site
© ASSOCIATION PROJET ACTION